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Fruit d'un
travail de dépouillement qui n'avait jamais
été réalisé de manière
systématique dans les archives des conseils de
guerre, la base ici présentée permet de
consulter intégralement les dossiers de
procédure et les minutes de jugement conservés
au Service historique de la Défense à
Vincennes, pour chaque individu - militaire ou civil,
français ou étranger - fusillé par la
justice militaire française au cours du conflit, pour
quel que motif que ce soit, aussi bien au front qu'à
l'arrière.
Les 1 008 fusillés et exécutés sommaires recensés, relèvent donc aussi bien de cas de désobéissance militaire que d'affaires d'espionnage ou de droit commun. Du fait des lacunes causées par les aléas de l'histoire, qui ont pu être en partie compensées par le fichier des militaires morts de la Première Guerre mondiale, tous les fusillés connus ne sont pas documentés. |
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La
recherche des dossiers et leur numérisation a permis
d'établir un nouveau décompte portant
désormais à 953 le nombre de personnes
fusillées entre 1914 et 1918.
Parmi elles : |
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Cette Base
contient l'intégralité des conseils de guerre
relatifs aux fusillés de la Grande Guerre. Il s'agit
de toutes les pièces des dossiers de la justice
militaire relatives aux procès qui ont conduit
à l'exécution de centaines de personnes,
majoritairement militaires, mais aussi des civils, dont le
meilleur exemple est l'espionne Mata Hari.
Chaque fiche reprend les informations disponibles concernant la personne fusillée : nom, éventuel pseudonyme, prénom(s), date et lieu de décès, mention « Mort pour la France », date et lieu de naissance, situation militaire, conseil de guerre de référence, éléments concernant un recours ou une réhabilitation. Enfin, sont présentées les différentes sources disponibles : fiche de décès du soldat, minute(s) de jugement et dossier(s) de procédure (conseil de guerre, conseil de révision et cour spéciale de justice militaire), lien vers le Journal des Marches et Opérations de l’unité du soldat. |
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Il n'a pas
été effectué de tri entre les
condamnés de droit commun, les soldats victimes de
stress post-traumatiques qui ont déserté et
les espions, il s'agit donc des « fusillés de
14-18 » et non des « fusillés pour
l'exemple de 14-18 ».
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Au sein
des archives des conseils de guerre conservées,
l’ensemble des personnes fusillées à la suite
d’une condamnation par un conseil de guerre de
l’armée française au cours du conflit a en
effet été pris en compte, sans exclure ni
civils, ni ressortissants étrangers, ni
fusillés condamnés pour des crimes ou
délits « de droit commun » ou pour
espionnage.
Les conseils de guerre de l’intérieur, d’outre-mer et de l’armée d’Orient sont représentés au même titre que les conseils de guerre aux armées du front occidental. Enfin, les fusillés sans jugement sur ordre de l’autorité militaire sont également listés, tout comme les exécutions sommaires qui ont laissé des traces dans les archives, qu’il s’agisse d’exécutions dans le feu de l’action par un supérieur mais aussi de tirs de sentinelles sur des déserteurs ou sur des prisonniers tentant de s’évader, d’homicides par légitime défense par des camarades ou des gendarmes au moment d’une arrestation, etc. Ce corpus est toutefois limité
à la documentation disponible. Malgré ces réserves méthodologiques, le corpus réuni au cours des opérations de recherche menées dans le cadre de la mise en Ligne permet d’aboutir à un nombre total de fusillés supérieur aux estimations qui prévalaient jusqu’ici. Les tableaux suivants doivent s’entendre comme une première répartition des fusillés par fonds et par catégories, répartition qui pourra être affinée par les chercheurs qui disposent désormais d’un accès facilité à un corpus documentaire élargi.
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