On se rappellera que les
23 et 24 mai 1871, durant la semaine sanglante de la Commune et
l'avancée des troupes versaillaises, l'état civil de Paris et plus
généralement l'ensemble des Archives de Paris ont été profondément
marqués par la destruction presque totale, lors des incendies de cette
semaine sanglante de la Commune de Paris, par les Communards, des
registres paroissiaux du XVIe siècle à
1792 et des registres d'état civil de 1793 à 1859.
En effet, presque toutes les archives de l'État Civil de
Paris, ainsi que les archives diocésaines, avaient brulé dans les
incendies de l'Hôtel de Ville et du Palais de Justice.
Ainsi l'état civil de Paris et plus généralement l'ensemble
des Archives de Paris ont été profondément marqués par cette
destruction presque totale
Cette perte irréparable rend souvent difficile et lacunaire
la recherche historique et généalogique à Paris.
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Un autre incendie, accidentel celui-là, a touché la mairie
du 12e arr. et détruit les actes
de naissance rédigés du 1er janvier
1870 au 25 mai 1871.
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Tout n'était pas perdu, on le sait.
Il y a eu d'abord la reconstitution partielle de 1872-1897,
arrêtée par faute de crédits, suivie de la 2de
reconstitution, plus historienne, de 1941-1958.
Un 1/3 des 8 millions d'actes a ainsi pu être reconstitué.
Les Parisiens de la IIIe
République ont pu rétablir leur identité, en partie du moins.
Ils ont gagné au passage le Livret de Famille, créé à
l'occasion, véritable état civil portatif, à l'abri des flammes
centralisées.
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Acharnement de l'histoire, en juin 1974, le double des actes
reconstitués disparaît dans l'incendie du fort de Montlignon
(Val-d'Oise) où il avait été entreposé, avec de nombreuses archives
judiciaires qui disparaissent également.